Pour Temple, ciguë sample art noble et design sobre
Le Club de Boxe Temple | Noble Art orchestre des rencontres aussi décisives qu’improbables, entre des coachs issus de mythiques salles de boxe des « quartiers » et une communauté exigeante, entre des sommets de pugnacité et des sous-sols confidentiels de la capitale. Pour mettre en scène ces rencontres, ciguë neutraliste l’ostentatoire attendu d’un club de sport exclusif et révèle l’authenticité des lieux, des personnes, des moments dans les deux nouvelles adresses du club.
Pour le Temple | Saint-Lazare, niché sous un bâtiment des années 1930, ciguë éclaire les codes Art-déco façon club de Pigalle. Une entrée intimiste désaxée en façade et un escalier aussi raide qu’électrique débouchent sans ambages sur le ring éclairé par un lustre en néon. Le bar, drapé d’une jupe plissée en béton moulé, est précédé d’un canapé en velours réhaussé par le parquet mosaïque en chêne clair. Pour le reste, les matériaux se déroulent tels des fils conducteurs, les arrêtes sont soulignées, les plinthes surlignées, un ruban de Terrazzo noir coule du perron au bar vers les vestiaires, aussi inéluctables que les minutes qui passent sur l’imposante pendule de ring qui scande cet espace hors du temps.
Retour vers le futur au Temple | La Motte-Picquet Grenelle : ici c’est brutalisme versus lobby chic des Seventie’s. La grandiloquence un peu froide de cet espace en sous-sol d’un hôtel d’affaires est neutralisée par le minimalisme chaleureux de l’intervention de ciguë : une descente magistrale, des vêtures en bois de noyer qui contrastent avec le crépi en plâtre projeté cristallisant de vastes hauteurs sous plafond, un ring aux dimensions olympiques (7x7m) qui trône sous l’éclairage de 49 vasques suspendues inspirées des luminaires du MET de Marcel Breuer, une longue banquette en cuir vert qui accompagne le bar en enfilade, un damier de carrelage 5/5 légèrement retro aux teintes crème et charbon dans les vestiaires.
Dans les deux adresses, des structures autoportantes en acier tubulaire permettent d’accrocher les sacs de frappe en cuir. Ici comme là-bas, des vestiaires sobres et confortables proposent des casiers individuels en chêne clair à l’effigie de champions et championnes du monde entier… et un sauna : l’introspection continue, la vérité se niche dans les tréfonds, elle a l’odeur du Bay rum.